La religion joue un rôle essentiel dans les sociétés humaines en fournissant un cadre de croyances, de pratiques et de valeurs qui guident les modes de vie. Elle offre souvent une orientation spirituelle, favorise la cohésion sociale et communautaire, façonne l’identité culturelle et apporte un soutien émotionnel. Avant tout, toutes les religions encouragent les individus à être de bonnes personnes.
Tout au long de l’histoire, l’Église catholique a eu un engagement direct limité avec le bouddhisme en raison de la séparation géographique, du contexte historique et des différentes approches missionnaires. Cependant, le contact européen avec le bouddhisme est devenu plus proéminent ces dernières années, notamment grâce aux efforts des missionnaires.
Une transformation significative de la relation entre le Vatican et le bouddhisme est survenue après le Concile Vatican II (1965), qui visait à “moderniser” l’Église face à un monde de plus en plus sécularisé. La déclaration du concile “Nostra Aetate” a souligné l’importance du dialogue et des relations entre le catholicisme et les autres religions non-chrétiennes, comme le bouddhisme.
Dès lors, plusieurs papes, dont le pape Jean-Paul II, le pape Benoît XVI et le pape François, ont engagé des dialogues avec de nombreux leaders bouddhistes, tels que le dalaï-lama et des moines en Thaïlande. Cela a conduit à de nombreuses visites et discussions, qui ont mis en évidence les messages de paix et de conciliation en provenance du bouddhisme.
Pendant ce temps, le Vatican a créé un département dédié, connu sous le nom de Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux (CPDI), qui a pour but de favoriser les relations interreligieuses en accord avec l’esprit du Concile Vatican II. Ce conseil promeut la compréhension mutuelle, le respect et la collaboration entre les catholiques et les adeptes d’autres religions, encourage l’étude des différentes croyances et soutient la formation d’individus engagés dans le dialogue.
Actuellement, notre monde fait face à d’importants défis en raison de la tendance individualiste poussée à l’extrême chez certaines personnes, qui peut conduire à des conflits et à la violence. En tant qu’humanité, nous devons revenir aux enseignements fondamentaux de toutes les religions : s’efforcer d’être de bonnes personnes. La relation entre le Vatican et les bouddhistes a un bel avenir devant elle puisque les deux traditions partagent les même valeurs essentielles, telles que la paix, la compassion, la liberté, le bien-être et la dignité humaine.
Dans cette perspective, le pape François a annoncé divers projets visant à encourager une collaboration plus forte entre les deux religions pour le bien de notre monde. Il existe un réel espoir pour l’avenir, ancré dans les valeurs fondamentales communes portées par les catholiques et les bouddhistes, telles que le vivre en harmonie, le respect et la compréhension. Ces valeurs, mises en évidence à la fois par le Vatican et par les bouddhistes, représentent une base solide pour un engagement partagé en faveur de la paix et de la solidarité.
Remerciements: Traduction en langue française vérifiée par Professeure Amélie SOURBES